L'Histoire des Briegel est inséparable de l'histoire de la ville de Mulhouse.

En tout cas, la partie la plus « moderne », celle qui commence dans les années 1870, avec l'arrivée des premiers Briegel venus de Bamlach, et se termine vers 1969, avec la disparition de Charles et Lucie. Tous ses enfants et petits enfants ayant émigré ailleurs.

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blason mulhouse

Mais cette histoire Mulhousienne des Briegel n'est pas tout à fait terminée ! En effet, on vient de retrouver à Mulhouse, la petite fille de Hermann (Germain), cousin de mon grand-père ... Divorcée, elle a eue la bonne idée de reprendre le nom de BRIGEL, et c'est comme cela que j'ai pu la trouver grâce au Minitel. Nous verrons plus loin qui est ce Hermann ...

Les illustrations de ces pages par les dessins des caricaturistes mulhousiens Hansi et Zislin, ont été rendues possibles grâce à l'aimable autorisation de Monsieur Roland Muller, auteur des sites très documentés sur ces caricaturistes. A voir : et


ALORS, FAISONS UN PEU D'HISTOIRE....

a) Mulhouse sous administration allemande (1871-1918)

La guerre franco-prussienne (1870-71)

Le prince Otto von Bismarck réalise l'unité allemande après avoir battu l'Autriche en 1866 et la France en 1871. Le traité de Francfort (mai 1871), cède l'Alsace à l'Allemagne vainqueur. Un gouverneur général, le comte Bismarck-Bohlen fut installé.

La démographie est en forte augmentation à Mulhouse, notamment grâce à l'afflux d'immigrés allemands. C'est à ce moment là que de nombreux Briegel traversèrent le Rhin pour passer de Bamlach à Mulhouse ...

Car, ne l'oublions pas, l'Alsace était alors Allemande !


Les "héros" prussiens ... vus par Zislin !...

Le Klapperstein

MULHOUSE

Ville française jusqu'en 1871, puis annexée à l'Allemagne jusqu'en 1918, elle repassera ensuite à la France ...

Mais toute personne née entre 1871 et 1918 sera de nationalité allemande...

Le Klapperstein. (ci-dessus)

Les commérages sont le propre des femmes, c'est bien connu. La preuve : ce « klapperstein » (notre photo, ci-dessus), la pierre des mauvaises langues. Au Moyen Age, quand une femme avait la langue trop bien pendue et qu'elle avait tendance à médire -chose hautement improbable-, elle était proprement jugée (la légende ne précise pas par quel sexe) et contrainte de traverser la ville, affublée du klapperstein autour du cou, retenu par une chaîne. Précision d'importance : cette petite pierre, probablement précieuse pour beaucoup, pesait quelque 13 kilos. Les klapperstein étaient malheureusement courants jusqu'à la Révolution : on en trouve notamment un au musée de Mulhouse. Mais l'originalité de celui-ci vient de sa nature. A l'origine, il était l'une des pierres du contrefort sud-ouest de l'église. Comme une tête de femme, dont la chevelure rappelle vaguement une méduse, y était sculptée (voir le dessin ci-dessus), la pierre fut utilisée à de nouvelles fins. Mais l'histoire reste muette sur deux points d'importance : qui en eut l'idée, et surtout : les hommes devaient-ils eux aussi traîner ce boulet ? A découvrir au musée du Bucheneck à Soultz, rue du Kageneck. Ouvert tous les jours sauf dimanche, de 14 h à 18 h. Renseignements : 03.89.76.02.22.

armoiries mulhouseA partir de là, les Briegel de Bamlach vont émigrer en masse à Mulhouse... et proliférer, car les naissances vont se succéder ! En cliquant sur le blason à gauche, vous pourrez voir où ils ont réellement habité...

Mais d'autres BRIGEL vont encore arriver à Mulhouse ! Ceux-là viennent de Diebolsheim et font partie d'une autre famille Brigel, très importante.
(pour voir la page spéciale)

   cliquez pour voir le plan de Mulhouse et l'implantation des Briegel dans la cité ouvrière de Dolfus Mieg

Les BRIEGEL qui sont venus s'installer à Mulhouse :

Il faut savoir que depuis 1871, Mulhouse est rattachée à l'Allemagne, et que par conséquent, il n'y a plus de frontière entre Bamlach et Mulhouse. Ce qui explique avec quelle facilité "nos" Briegel vont pouvoir traverser le Rhin....

Et ceux qui sont partis en Amérique.... :

Mais Mulhouse n'est pas la seule destination pour nos Briegel de Bamlach : deux des enfants de Théodore sont partis aux USA : Théodore et Louis (Ludwig).

Le passage du Rhin :

 

Aujourd'hui, rien de plus facile que de passer la frontière à Chalampé ! La route et la voie ferrée traversent le Rhin sur ce pont qui doit être assez récent....On n'est arrêté par aucun douanier !
Mais avant 1870, il fallait prendre le bac à Chalampé, et traverser le Rhin pour ensuite affronter l'œil inquisiteur des douaniers allemands et français.....

 

 

A quoi pouvaient ressembler ces Allemands venus s'installer en France ?

Leur ressemblaient-ils ?..
en tout cas, Hansi les voyait comme cela

Qui étaient-ils ?

Ils arriveront entre 1862 et 1870 :

ANTON (le père, maçon né en 1803), avec ses enfants : 
JOSEF, ANTON, CATHARINA, FRANZ-JOSEPH, MARIA ANNA, THEODOR et RAYMOND

  • ANTON (le fils, menuisier) aura plus tard 6 enfants, tous nés à Mulhouse.
  • CATHARINA (célibataire) aura 3 enfants de père inconnu.
  • FRANZ-JOSEPH (ouvrier) aura 5 enfants à Mulhouse.
  • THEODOR (serrurier) en aura 9.
  • RAYMOND (menuisier) en aura 7, dont les deux premiers nés avant mariage.

La rue du Sauvage (Wildemansgasse)

FRANZ-JOSEPH, THERESIA, ALBERTINE,  ALOÏS et son fils Hermann, (tous, neveux de ANTON le maçon) viendront également à Mulhouse. Mais seuls ALOÏS et HERMANN auront des enfants (à ma connaissance...) :

  • HERMANN (né à Bamlach) restera à Mulhouse, puis à Kingersheim,
  • EUGENE (musicien) partira plus tard à Berlin avec ses enfants EUGENE et VERA.
  • FREDERICK CARL qui décèdera à l'âge de 2 ans,
  • CARL FREDERICK (menuisier) qui sera mon grand père...
  • BERTHA qui partira également à Berlin.

Le faubourg de Colmar (Colmarerstrasse)

Beaucoup de ces enfants mourront très jeunes, et donc, leur descendance s'arrêtera...

On retrouvera, d'autre part, des Briegel et aussi des Brigel dans les annuaires de téléphone ou livres d'adresses

1 - en 1888 -

  • Antoine (1833-1904) (machiniste) 3, rue des Platanes
  • François-Joseph (1827-1916) (charpentier) 82, rue des Epicéas
  • Joseph (ébéniste) 62, rue d'Illzach
  • Théodore (forgeron) 122, rue de Strasbourg

Antoine, Joseph et Théodore, sont 3 frères, fils de Anton (1803-1866) et Marie Madeleine GILG.

2 - en 1911 -

  • Albertine (veuve de Rudolf) 2, rue des Cygnes
  • Antoine (1875-1923) (menuisier) 55, rue Koechlin
  • Emilie (veuve de Antoine) 39, rue du Progrès
  • Gustave (journalier, neveu de Joseph) 7, rue des Imprimeurs
  • Joseph (rentier) 62, rue d'Illzach
  • Sophie (veuve de Théodore) 16 rue Oberkampf

 

Par contre nous savons très bien ce que sont devenus les enfants d'Aloïs :

  • Hermann est menuisier. Il habite tout d'abord à Mulhouse, aura 5 enfants, puis ira habiter à Kingersheim. 3 de ses petites-filles sont encore vivantes : Blanche, Nicole et Colette. Elle habitent dans la région de Mulhouse.

  • Eugène est musicien. Il a un fils (Eugène Egon) et une fille (Véra), puis part à Berlin. Il jouera dans l'orchestre philharmonique de Berlin.

  • Frédéric Carl décède à 2 ans.

  • Carl Frédéric (Charles) reste à Mulhouse et monte une affaire : l'usine de meubles Charles Briegel, 40, rue de la Charité à Mulhouse. Il a deux fils : Lucien et Raymond.

  • Berta part également à Berlin


Charles Briegel

voir ici les arbres généalogiques de la famille :

 

La 1ère guerre mondiale à Mulhouse (1914  - 1918)

Déjà à cette époque, les Alsaciens ont été incorporés dans l'Armée Allemande de l'empereur Guillaume II



Comment ils comprennent la liberté des peuples !


Ainsi mon grand père Charles a revêtu l'uniforme allemand et le "casque à pointe"....

La victoire à Mulhouse ....

La suite :
Voir Mulhouse libérée une première fois...