Il est révolu le temps où les nageurs ayant dépassé l'âge de 20 ans étaient considérés comme des sursitaires. Les carrières ont heureusement évolué dans le bon sens et il n'est plus rare aujourd'hui de trouver des nageurs de 25 ans et plus sur les plots de départ. La Fédération Française de Natation a d'ailleurs parfaitement saisi le message en accordant une importance croissante à ce qu'il est convenu d'appeler les Masters, ou plutôt les Maîtres.

Dans toute la France, les clubs ont légitimement éprouvé le besoin de fidéliser leurs anciens. A partir de 25 ans, ces derniers ont désormais l'occasion de participer à des compétitions qui leur sont propres, tout comme leurs catégories qui se classent par tranches d'âge de cinq ans. Et il n'est pas rare lors des Championnats de France, qui ont lieu deux fois l'an, de trouver des nageurs qui affichent encore bon pied, bon oeil, à plus de 80 ans.

.... La Fédération Française de Natation n'est peut être pas restée insensible non plus aux efforts importants de la Ville de Troyes pour proposer une piscine des Chartreux capable de recevoir une compétition en petit bassin. Des travaux sont en cours et un mur mobile permettra ainsi de scinder en deux le bassin olympique : un espace de 25 m pour la compétition et un autre pour l'échauffement et la récupération des concurrents. 

Il s'agira à n'en pas douter de l'évènement le plus important de l'année 2001 en natation, sur l'ensemble de la région. Le président du comité de Champagne, Guy Sabatier, insistait dernièrement lors de l'AG départementale, sur la nécessité de mener à bien cette aventure. ....

Pascal Mouzon

Cela restera - au moins jusqu'à la saison prochaine - comme étant la plus grosse compétition de natation jamais organisée sur le territoire français. Les Tosistes en sont fier et ont travaillé d'arrache-pied pendant près d'un an pour en assurer le succès. La piscine des Chartreux, qui a subi quelques modifications pour accueillir cette compétition, risque ainsi d'être tout juste assez grande pour accueillir tout ce petit monde.

1 350  participants, 4 500 engagements, 440 relais, 13 catégories d'âges représentées... Le tout en seulement trois jours, la piscine des Chartreux et le Tos Natation s'apprête donc à connaître à partir de vendredi une effervescence peu ordinaire. Mais cela ne semble pas effrayer outre mesure Véronique Elter-Lafitte, la présidente du Tos-Natation. Le tout, comme elle dit, "c'est d'être organisé et de ne pas se disperser". Pour le reste tout devrait bien se passer. Et puis même s'il subsistait quelques petites interrogations, elle aurait toujours la possibilité de demander conseil à Fred Eichenlaub, le fondateur de la section Masters, au sein du club troyen.

Véritable référence en matière de natation, le septuagénaire n'a jamais hésité jusqu'à présent à apporter son expérience récoltée au cours des années passées. " J'ai vu notamment comment cela s'était passé l'an passé à Mennecy (Essonne), se souvient-il. Avec 1 250 nageurs inscrits, c'était un peu le bordel. Mais dans l'ensemble cela s'est bien passé. La seule chose qui nous a fait un peu peur, c'est que la capacité d'accueil maximale de la piscine des Chartreux est de 1 058 personnes. Mais d'un autre côté, il y a très peu de chances pour que l'ensemble des nageurs restent sur place toute la journée. Nous avons même mis en place un système de navettes pour pouvoir emmener les nageurs qui ne concourent pas aux magasins d'usine."

Des concurrents âgés de 25 à ...87 ans. Ce qui fait avant tout le charme de ces championnats de France Masters, c'est qu'ils s'adressent à une tranche très large de licenciés..... "On a déjà vu des nageurs centenaires participer à cette compétition, souligne Véronique Elter-Lafitte. Ce ne sera apparemment pas le cas chez nous, mais nous aurons tout de même deux nageurs nés en 1914 !"..

David Drujon

Il aura 88 ans le 4 septembre prochain, et il sera l'une des attractions de ces championnats de France des Maîtres (les Masters) qui se disputeront à Troyes les 16, 17, et 18 mars. Incontestablement, le Biarrot Jacques Cardenol sera le doyen d'une manifestation où il faudra balayer du revers de la main toutes les idées reçues. "Vous pouvez être certain que s'il fait le déplacement, ce n'est pas seulement pour revoir les amis, ni pour visiter les magasins d'usines" confirme Fred Eichenlaub, l'animateur du la section Masters du TOS.

Tout un symbole. Qu'on les appelle comme on veut ; les vétérans, les Maîtres ou les Masters, les nageurs de plus de 25 ans, répartis dans des tranches d'âge de 5 ans entretiennent tous un farouche esprit de compétition. Même si certains ont dépassé la soixantaine. "On est comme des gamins ; copains sur le bord du bassin, et quelques minutes après plus que des adversaires, qu'ikl faut battre à tout prix" insiste Fred Eichenlaub. L'entraîneur troyen explique d'ailleurs qu'il lui faut souvent freiner ses nageurs. " Surtout les dames, dit-il. Certaines sont acharnées. Elles ne jurent que par les médailles et les records."

Les Masters ne sont pas tous d'anciens nageurs, rattrapés par la limite d'âge : " La natation est une activité non-traumatisante, souligne Fred Eichenlaub. On connaît des Maîtres qui ont commencé à nager sérieusement pour raisons médicales. Ou parce que les autres sports leur étaient déconseillés. Et puis petit à petit ils se sont pris au jeu au point de vouloir se mesurer au chronomètre puis s'étalonner par rapport à d'autres nageurs de leur catégorie." D'horizons divers, les Masters sont de plus en plus nombreux, dans l'Aube comme ailleurs. Chaque club ou presque possède sa section Masters. Ils représentent une des forces vives de la Fédération et d'ailleurs une commission spécifique leur est réservée.

Les rendez-vous sont aussi le prétexte à de joyeuses retrouvailles. "Et puis cela nous permet de découvrir de belles régions de France et de mêler ainsi l'utile à l'agréable, reconnaît M. Eichelaub. Certains d'entre-nous profitent des championnats de France pour s'offrir une ou deux semaines de vacances dans la région. L'an prochain par exemple, les Nationaux auront lieu à en Martinique...."

Pascal Mouzon

 

Invité à participer à la dernière réunion d'organisation des championnats de France des Maîtres, Michel Sauget a constaté avec beaucoup de satisfaction la parfaite avancée  des préparatifs. Vice-président de la Fédération française de Natation, responsable national des Maîtres, en outre président du comité régional du Centre, le représentant officiel de la FFN juge le développement du phénomène "Masters".
Les Maîtres : phénomène de mode ou de société ?

"Ni l'un ni l'autre. Je dirais que depuis moins d'une dizaine d'années, les regroupements des plus de 25 ans ont pris une importance croissante. La Fédération ne pouvait ignorer cette tendance à vouloir poursuivre la compétition, sans limite d'âge. Les raisons sont multiples : le plaisir de se retrouver, le bien-être de pratiquer la natation, le besoin de s'étalonner par rapport au chronomètre ou face à des adversaires. La natation est un sport non traumatisant ce qui explique sa popularité dans les tranches d'âge les plus élevées. Tout a commencé par le Meeting annuel de Vichy, sorte de championnat informel. Depuis 1993, la FFN a décidé de décentraliser et d'officialiser les championnats de France. Le développement a été incroyable. Et le succès des Maîtres est devenu incontournable. Un exemple : en 1995 à Compiègne, nous avions recensé 700 nageurs. Cette années à Troyes, tous les records seront battus, avec près de 1400 engagés.

Cet engouement démesuré ne risque t-il pas de poser problème à terme ?

"Il est clair qu'il est devenu très difficile de canaliser, de gérer un nombre aussi important de nageurs sur une compétition comme les championnats de France. Pour pouvoir mettre en

place une organisation rationnelle, il faut revenir à de plus justes proportions. Plusieurs solutions sont envisageables. Les minimas d'engagements paraissent à la fois le plus simple, mais aussi le plus contraire à l'esprit des Maîtres. On pourrait alors proposer un championnat étalé sur quatre jours, au lieu de trois précédemment."

La France paraît très en avance dans le domaine des Maîtres...

"Nous bénéficions d'une bonne réputation en Europe. Nos organisations sont reconnues, les actions fédérales envers les Maîtres sont également citées et prises en exemple. D'ailleurs l a France vient d'obtenir l'organisation des championnats d'Europe 2003, à Millau.

Nous avons encore quelques mesures d'avance. Nos Maîtres savent très bien se préparer. C'est la raison pour laquelle il faut prévenir tout risque éventuel de dérapage. Il est ainsi possible que des contrôles anti-dopage aient lieu à Troyes, pendant le championnat."

propos recueillis par
Pascal MOUZON

Présents sur tous les fronts depuis une dizaine d'années, représentés à tous les championnats de France depuis leur création en 1993, les Maîtres du TOS seront cette fois les hôtes d'une compétition qui qui s'annonce comme l'une des plus importantes qu'ait connu la ville de Troyes....après le tour de France. Sentiment partagé pat Pascal Thomas, maire-adjoint chargé des sports, qui assistait à la toute dernière réunion de préparation en compagnie des membres du comité d'organisation des championnats de France d'hiver 2001.

Quelques chiffres suffisent à étayer cette affirmation : cheville ouvrière de la manifestation, le TOS annonce un total record de 1323 inscrits, soit trois cent de mieux que lors de l'édition 2000, pour un total de 4323 engagements (sachant que les concurrents sont limités à 4 courses sur 3 jours). "Et nous sommes toujours sollicités pour de nouvelles inscriptions", constate le président Jean-François Michon, empreint à la fois de fierté et d'inquiétude. Dépassant de loin les prévisions les plus optimistes, les organisateurs craignent d'être dépassées par les évènements au niveau du timing et de devoir jouer les prolongations à chaque réunion.

Pourtant, le TOS natation affiche une relative confiance. "Nous sommes serein" assure ainsi  Jean-François Michon, réconforté par les encouragements de Michel Sauget, responsable national des Maîtres, .......

Un savoir faire éprouvé

Après avoir organisé les championnats de France de Nationale 2 en 1995, les dirigeants et sympathisants du club s'en remettent à leur savoir-faire. Leur expérience a ainsi été apprécia ble depuis le début de l'opération, et notamment à chacune des onze réunions de travail "toujours conduites dans la bonne humeur et conclue dans la convivialité" souligne le président.

Près de 5000 personnes sont donc attendues. De quoi faire le bonheur des hôtels et restaurants locaux sans parler des commerces, puisque comme le rappelle Michel Sauget, "les Maîtres ont un pouvoir d'achat supérieur à celui de jeunes nageurs. Et ils profitent souvent des championnats de France pour s'offrir quelques jours de vacances en marge de la compétition." Très prisés par la qualité des organisations, les championnats de France des Maîtres attirent aussi de nombreux étrangers : Anglais , Russes, Suisses, Belges, Allemands sont inscrits à Troyes. "Ils viennent pour battre des records d'Europe et du monde" insiste Michel Baillon. On pense notamment au Franco-Russe Vladimir Galavtine, qui nage en France et qui arrive à Troyes pétri d'ambition. Cette année, une centaine de records de France devraient également passer de vie à trépas.

Pascal MOUZON

Parmi les 1 400 nageurs engagés aux championnats de France d'hiver des Maîtres, il en est un en particulier qui aura plus que tout autre envie de briller. Un garçon que l'on ne présente plus, tant son nom reste attaché aux bons moments de la natation auboise de ces deux dernières décennies : Nicolas Granger. On l'avait quitté un soir de novembre 1997, dans une piscine de Romilly en fête, qui célébrait alors son jubilé. On le retrouve un peu plus de trois ans plus tard, sur le lieu de ses exploits passés, autour et dans un bassin de Troyes où il a passé "quelques années formidables"

Une deuxième famille au TOS

Compétiteur accompli, entraîneur respecté et unanimement apprécié lorsqu'il dirigeait techniquement la section natation du TOS, Nicolas Granger n'a laissé ici que de bons souvenirs. Les aléas de la vie professionnelle l'ont ensuite amené à quitter le département. Mais il a gardé de son passage au TOS "une profonde amitié avec les dirigeants du club. C'est comme une deuxième famille, avoue-t-il. D'ailleurs Jean-François Michon est le parrain de mon deuxième fils".

Champion du monde des Maîtres en 1996 au Canada, alors qu'il était licencié à Troyes, Nicolas a continué de glaner titres et records dans sa catégorie d'âges. "Surtout l'été", précises t-il. L'hiver, il participait encore jusqu'à cette saison, aux championnats de France seniors. A 33 ans passés. "Cette fois je ne pouvais pas laisser passer les Masters à troyes. Ici, je suis un peu chez moi."

Accompagné de son épouse Isabelle, de ses trois enfants, Nicolas va s'efforcer, au cours de son séjour troyen, de mêler l'utile à l'agréable. Partagé entre ses devoirs familiaux et son ambition sportive, il a fallu jouer serré. "Je nage trois fois, sur 50 et 100 m dos, puis sur 200 m 4 nages. Si je ne suis pas trop mal, j'espère pouvoir améliorer le record du monde sur 200 m 4 nages (2'06"32)" annonce-t-il. " J'ai déjà nagé en 2'05"80 lors des interclubs avec Nancy, mais le contexte était différent. Je sais que cela ferait énormément plaisir à Jean-François Michon. Ce serait ma façon à moi de le remercier et de récompenser tous ceux qui ont travaillé sur cette organisation."

Six ans après avoir quitté l'Aube "à mon grand regret", Nicolas s'est construit une vie en Ardèche, à Privas. Il y dirige les secteurs réglementation - sécurité et formation à la DDJS. Nicolas Granger dont on rappellera son combat victorieux contre la maladie, garde valeur d'exemple pour beaucoup. Il continue de le montrer chaque jour à l'entraînement.

(De notre correspondant local, Jackie BATOT). Troyes, capitale de l'Aube, sera, d'aujourd'hui à dimanche, le centre de la natation française des " Vieilles Gloires ", ou des récents jeunes retraités de l'Élite. 

Le Championnat des Maîtres a pour origine une idée lancée par quelques anciens champions : " Se retrouver au bord du bassin ", et jauger de la forme du moment.

Après quelques balbutiements et des compétitions locales, une structure nationale s'est mise en place pour créer les premiers Championnats de France appelés " Maîtres ", à Compiègne en 1995, avec 700 participants.

Depuis, cette belle compétition sympathique où règne la franche camaraderie, a pris de l'essor au point qu'aujourd'hui, pour cette première édition du 3ème millénaire, près de mille quatre cents concurrents participeront à celle de Troyes.

Open, cette épreuve nationale recevra les nageurs de plusieurs pays étrangers : Grande Bretagne, Belgique, Allemagne, Russie et Suisse. Pour ajouter à la fête, un stand de la Martinique sera installé dans l'enceinte de la piscine des Chartreux, de Troyes, pour préparer la prochaine édition de ces championnats, du 8 au 14 janvier 2002. Autre particularité, le bassin olympique troyen sera coupé en deux bassins de 25 mètres, avec un mur amovible, spécialement installé pour la circonstance.

83 et 87 ans !

La plus âgée des participants sera Sonia Carmona (Libourne), 83 ans, et chez les hommes, Jacques de Cardénal (Biarritz), 87 ans.

Parmi les ex-grands noms de la natation française, figurent Guylaine Berger, aujourd'hui Talichino (F.C Angoulème), 45 ans, ex-sprinteuse, détentrice du record du monde du 100 m nage libre en 1'00"47, un chrono qui lui permettrait d'être championne... de Champagne. Autre ancienne gloire, Agnès Plisson (R.C.F), aujourd'hui âgée de 77 ans, Championne du monde du 200 m 4 nages et recordwoman du monde du 200 m brasse en 4'20"48. Voilà une performance à retenir compte tenu de cet âge avancé.

Chez les messieurs, le Romillon Nicolas Granger, 34 ans, sera là. Plusieurs fois champion et recordman du monde, Nicolas n'aura aucun mal à démontrer son talent. Il détient toujours les records du monde des 200 et 400 m 4 nages des 30/34 ans, en 2'06"89 et 4'39"92, mieux que l'élite régionale actuelle. Vladimir Galavtine (Russie), sera présent et prouvera qu'à 48 ans, ses records du monde ne sont pas usurpés : 50 m nage libre en 24"14 et 100 m dos en 1'02"31. Une nouvelle fois, l'âge n'est pas un argument limitatif puisque, avec ses chronos, le Russe ne serait pas ridicule dans le Championnat français.

Organisé par le Troyes Omnisport Natation, cette septième édition devrait connaître un vrai succès populaire. A signaler que le championnat débutera chaque jour à 9 heures, en non-stop, avec deux juries, et se terminera tard en soirée.

Sur des chardons ardents depuis plusieurs semaines, encore en ébullition jusqu'à une heure avancée de la nuit de jeudi à vendredi, pour mettre la touche finale à leurs préparatifs, les organisateurs de ce championnat d'hiver 2001, le président Jean François Michon en tête, peuvent déjà pousser un ouf (provisoire) de soulagement, après une première journée très chargée mais où globalement tout s'est bien passé. Le marathon nautique n'en est qu'à son tiers et déjà l'effervescence a gagné la piscine des Chartreux. Un établissement que l'on avait jamais vu aussi animé, avec les gradins et les abords du bassin pleins à craquer. Un simple aperçu, avant un samedi après-midi qui promet d'être encore plus mouvementé. Tout au long de la matinée d'hier, et en continu jusqu'en fin de journée, les séries se sont enchaînées sans faux rythme. ....

Les invités étrangers à l'honneur

Ces championnats nationaux étant Open, de nombreux concurrents étrangers sont venus se mêler aux meilleurs Français. Un record du monde a d'ailleurs été égalé par le Russe du Racing Club de France Vladimir Galavtine (1'01"09 sur 100 m papillon) chez les 45/49 ans. La Britannique Margaret Smith a, quand à elle, amélioré le record d'Europe du 400 m nage libre en 4'51"15.

Près de 300 personnes se sont retrouvées vendredi soir à l'Hôtel de ville de Troyes, à l'invitation de François Baroin, pour le traditionnel message de bienvenue et le pot d'accueil et de l'amitié. Un bref moment de détente et de décompression pour les organisateurs et les concurrents, aorès une première journée fertile en évènements.

Mais on n'avait finalement rien vu, avant un samedi complètement fou, marqué par une participation encore jamais atteinte (la piscine avait des allures de ruche bourdonnante), et une nouvelle fois par une cascade de records. " La preuve par les chiffres que notre bassin de 50 m est très rapide " souligne Jean-François Michon, le président du TOS Natation. Alors que les bénévoles sont soumis à rude épreuve, " mais ils tiennent bon " assure le responsable du comité d'organisation, les nageurs s'en donnent à cœur joie.

Vingt quatre records de France, deux d'Europe et deux du monde sont tombés vendredi. La journée d'hier a été plus fertile encore. Comme la veille, le franco-russe du Racing Club de france, Vladimir Galavtine (C 5), a été l'un des hommes en vue, avec un deuxième record du monde à son compte personnel, cette fois au 50 m dos. Coup de chapeau également à la Pariesienne Bénédicte Duprez (C 6), qui s'incruste sur les tablettes mondiales, toujours en dos.

Nicolas Granger un peu juste

Nicolas Granger avait bon espoir de battre lui aussi un record du monde. Et il pensait parvenir à ses fins sur sa distance fétiche, le 200 m 4 nages. Après s'être chauffé les muscles en matinée sur 50 m dos (titre et record de France des 30/34 ans), il s'élançait, dans un silence respectueux, à la conquête d'un nouvel exploit. Parti sur d'excellentes bases, mais trop vite livré à lui-même, sans adversaire susceptible de le pousser dans ses retranchements, il coinçait en fin de parcours brassé et en fin de crawl. L'ancien Tosiste échouait finalement de 56 centièmes de secondes (2'06"15 contre 2'05"59) mais s'emparait néanmoins du record d'Europe.

Francis Luyce impressionné

Alors qu'il avait assisté la veille à Nice à la victoire de la France face à la Slovénie, le président de la FFN, Francis Luyce s'est dit " impressionné " par la qualité de l'organisation troyenne, dans un contexte peu évident. " C'est la première fois que les championnats de France atteignent un tel niveau ". Les encouragements prodigués par le président et par Pierre Le Bihan (DTN adjoint) ont en tout cas regonflé le moral de toute l'équipe.

Beaucoup d'énergie a été dépensée ces derniers mois, pour un final a la hauteur de toutes les espérances. Le TOS natation a réussi la gageure de tenir à bout de bras, durant trois folles journées, une compétition qui a impressionné par sa démeusure. Pourtant, force est de reconnaître que le club troyen, bien secondé par ses homologues de la région, a su venir à bout d'une oeuvre titanesque. Francis Luyce, le président de la fédération française de natation lui-même reconnut tous les mérites à l'organisation troyenne, regrettant même que le TOS n'ait pas de nouveau été cndidat pour 2002.

Direction le soleil

Les Maîtres prendront l'an prochain et pour la première fois, la direction des Antilles (Martinique), avec l'espoir que cet évènement dynamisera la natation dans les îles. Prévus du 9 au 13 janvier prochain, dans le cadre des festivités du centenaire de l'éruption de la Montagne Pelée, ces championnats seront organisés au Lamentin. Pour la première fois dans l'histoire des Maîtres, un championnat de France en eaux libres sera disputé dans les eaux chaudes martiniquaises, entre le Corbet et Saint-Pierre (5000 m). A noter que les championnats de France 2003 ont déjà été attribués à la ligue d'Alsace.

à suivre prochainement....

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